La salubrité de l’eau

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La salubrité de l'eau

La population canadienne tient l’eau potable pour acquise. La salubrité de l’eau est cependant menacée par une combinaison de produits chimiques et de changements climatiques qui a engendré des proliférations d’algues bleu-vert. Il faut maintenant investir dans la prévention des éclosions toxiques.

Tout comme les tests d’ADN ont révolutionné la criminologie, la génomique a transformé la recherche sur l’environnement, nous permettant de résoudre des mystères qui pourraient autrement menacer gravement la santé publique.

L’un de ces problèmes est le risque grandissant de contamination de l’eau potable par les proliférations d’algues bleu-vert au Canada. Ces algues, des cyanobactéries, prolifèrent, entre autres, à cause du réchauffement de la planète et de l’utilisation accrue du phosphore. Ces proliférations ont étouffé des chaînes alimentaires et perturbé les pêches des Grands Lacs à la mer Jaune.

« Notre partenariat dans le cadre du projet Prévision, prévention et traitement des proliférations d’algues et évaluation des risques y afférents grâce à la génomique a accru notre capacité d’identifier les cyanobactéries qui contaminent nos installations de traitement de l’eau et de déterminer les meilleurs moyens de les prévenir et de les éliminer. Il nous a également aidés à maintenir la salubrité de la rivière Richelieu. »
– Eric Desbiens, chef de la Division de l’eau potable, Saint-Jean-sur-Richelieu, Québec 

La prolifération des algues a alimenté le militantisme d’entreprises et de groupes environnementaux, auquel s’est ajoutée la longue liste des effets indirects des changements climatiques et a donné lieu à une galerie printanière annuelle de photos rapprochées et satellitaires d’amas d’algues bleu-vert le long des rives partout dans le monde. Selon les estimations, ces proliférations coûtent 825 millions de dollars par année en dommages aux États-Unis seulement.

Tout comme pour la plupart des perturbations environnementales, les proliférations d’algues menacent non seulement la vie animale, en raison de l’hypoxie découlant des quantités disproportionnées de consommation d’oxygène, ce qui crée de vastes « zones mortes », mais également la santé humaine parce qu’elles dégagent des cyanotoxines dans l’alimentation en eau qui peuvent causer des maladies, voire la mort.

Le projet financé par Génome Canada, intitulé Prévision, prévention et traitement des proliférations d’algues et évaluation des risques y afférents grâce à la génomique (ATRAPP), mettra à profit la science de la génomique pour prévoir, détecter et prévenir les éclosions de cyanotoxines.

Dirigée par Sébastien Sauvé et Jesse Shapiro, Ph. D., de l’Université de Montréal, de même que par Sarah Dorner de Polytechnique Montréal, l’équipe du projet ATRAPP mettra au point une trousse de diagnostic chimiogénomique pour évaluer le risque de toxicité dans les sources d’eau et orienter les municipalités et les autorités responsables de la qualité de l’eau vers des stratégies de prévention et de traitement.

« L’inclusion des données génomiques nous permettra de créer une base de données inédite pour constituer un modèle beaucoup plus solide, explique M. Sauvé. Grâce à la recherche génomique, nous pourrons mieux comprendre les liens avec un large éventail de toxines et, nous l’espérons, identifier quels biomarqueurs génomiques conviennent le mieux à la détection et à la prédiction des proliférations. »

Ces deux aspects de la détection et de la prédiction sont tout particulièrement importants parce qu’actuellement, des proliférations d’algues toxiques peuvent contaminer l’eau sans qu’on le sache. Le projet ATRAPP proposera des méthodes de détection des éclosions d’algues pour pouvoir adapter le traitement de l’eau potable et prévenir l’exposition.

Le projet de 12,3 millions de dollars intitulé Prévision, prévention et traitement des proliférations d’algues et évaluation des risques y afférents grâce à la génomique (ATRAPP) est l’un des 13 projets de recherche appliquée à grande échelle qui offrent des solutions génomiques à des difficultés dans les secteurs canadiens de l’environnement et des ressources naturelles. Génome Québec fait partie des partenaires du projet ATRAPP. ​

Faits rapides

Relations avec les médias

Nicola Katz
Directrice, Communications
Génome Canada
Cell. : 613-297-0267
nkatz@genomecanada.ca

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