Leurs journées de travail semblent à première vue fort différentes : l’aquiculteur récolte un filet plein; l’agriculteur fait une récolte exceptionnelle; le technicien minier maximise l’extraction; le chercheur en biomédecine met au point une nouvelle thérapie; le sylviculteur protège les arbres des insectes ravageurs et le fabricant de pièces automobiles utilise des matériaux écologiques.
Un lien pourtant les unit tous, car la nature de la vie elle-même se trouve au cœur de toutes ces activités. En résolvant donc les mystères du génome, le Canada pourrait bénéficier d’un avantage concurrentiel dans ces secteurs d’activité et d’autres encore.
Chez Génome Canada, nous nous assurons que les Canadiens profitent des atouts de notre pays en recherche en génomique. Depuis 2000, 2,3 milliards de dollars ont été investis en génomique et 56 % de cette somme proviennent de partenaires. C’est là un investissement judicieux et rentable. La bioéconomie moderne représentera quelque 2,25 % du PIB canadien d’ici 2017. L’excellence dont fait preuve notre pays par ses applications de la recherche en génomique pourrait aussi créer d’importantes possibilités d’exportations. Selon les estimations de l’OCDE, le marché mondial de la bioéconomie vaudra 1 billion de dollars d’ici 2030.
Il n’est pas étonnant que le Canada devienne un chef de file de la science génomique et de son application. Notre vaste pays est constitué d’habitats diversifiés, d’économies régionales distinctes et d’universités et d’instituts de recherche renommés dans chaque province. L’esprit d’entreprise prend de l’ampleur, en particulier chez les jeunes Canadiens, et nous disposons d’une main-d’œuvre hautement scolarisée qui peut tirer le meilleur parti possible des progrès technologiques.
Depuis toujours, le Canada se caractérise par des régions d’une grande diversité qui s’aident les unes les autres à réussir dans leurs secteurs clés, tout en coopérant à l’édification d’une économie nationale qui offre une bonne qualité de vie d’un bout à l’autre du pays. De la même manière, le modèle de Génome Canada allie un leadership national apte à réagir aux priorités et aux besoins régionaux et locaux. Six centres de génomique régionaux indépendants appuient la recherche en génomique et ses applications dans les secteurs d’importance stratégique pour le Canada. Cinq centres d’innovation de science et de technologie de calibre mondial mettent à la disposition des chercheurs des technologies et une expertise de pointe.
Nous avons récemment élaboré des stratégies sectorielles en génomique pour faire progresser les secteurs économiques de base du Canada : la foresterie, l’agroalimentaire, l’énergie et les mines, les pêches et l’aquaculture. Nous avons une occasion unique de protéger et de développer les secteurs traditionnels canadiens basés sur les sciences de la vie en intégrant les nouvelles technologies (dont la génomique) pour en accroître ainsi la compétitivité, la productivité et la rentabilité.
BIO International est une occasion importante de faire connaître au monde l’avantage grandissant du Canada en génomique. À cette rencontre annuelle, nous voyons comment l’application diversifiée de la génomique au Canada s’avère une force véritable. Nous pouvons, avec tous ceux et celles que nous rencontrons — les décideurs de presque tous les États américains et d’ailleurs dans le monde — discuter de possibilités et de défis communs. Génome Canada peut offrir à ses partenaires internationaux un bassin considérable de professionnels talentueux aux compétences spécialisées pour un large éventail de priorités industrielles, de conditions environnementales et de besoins communautaires.
Pour que les connaissances génomiques soient encore plus utilisées dans l’industrie, nous mettons en œuvre le Programme despartenariats pour les applications de la génomique afin d’investir de manière stratégique. Ce nouveau programme stimule les investissements de partenaires des secteurs public et privé qui contribueront à résoudre des difficultés et à exploiter des possibilités bien réelles, grâce aux solutions issues de la génomique. Il aidera des entreprises canadiennes à exercer leur concurrence sur la scène internationale et contribuera d’une part à la production de biens et services que nous pourrons vendre au monde et d’autre part, à la création d’emplois, ici au pays.
Peu d’endroits ont autant de possibilités et de potentiel que le Canada pour l’adaptation des solutions génomiques à un éventail très diversifié d’objectifs stratégiques et d’intérêts économiques. Génome Canada est résolue à réaliser ce potentiel au bénéfice de la population canadienne. Nous sommes aussi impatients de poursuivre ces efforts en faisant valoir l’expérience et l’expertise canadiennes en génomique auprès des chefs de file mondiaux à BIO International à San Diego.
Il me tarde de vous y rencontrer…