Résultat

Les inoculants microbiens favorisent le rendement des cultures par biostimulation et biofertilisation. La difficulté réside toutefois dans la mise au point d’inoculants rhizobiens – des inoculants souvent utilisés pour améliorer les cultures de légumineuses – qui demeurent viables sur les semences pendant des périodes prolongées d’entreposage avant la plantation et qui ont un rendement optimal, une fois plantées, plusieurs mois plus tard. C’est ce qu’on appelle la survie sur les semences.

Lallemand Plant Care est un chef de file mondial de la mise au point et de la commercialisation des technologies basées sur les microbes et utilisées dans les domaines de la santé humaine, de la nutrition animale, de la vinification, du brassage et de l’agriculture. Cette société s’associe à M. Christopher Yost, Ph. D., de l’Université de Regina pour créer des souches supérieures d’inoculants rhizobiens dont les producteurs agricoles ne disposent pas en ce moment. Les souches amélioreront la tolérance à la dessiccation et la survie subséquente sur les semences. Pour ce faire, le chercheur et son équipe utiliseront une technique appelée réarrangement génomique qui, en présence de pressions de sélection pertinentes, accélérera les changements évolutifs normaux.

Une amélioration aussi révolutionnaire serait tout à fait commercialisable au Canada et partout ailleurs dans le monde, soit intégrée à des gammes de produits existantes, soit en tant que tout nouveau produit. L’inoculant pourrait être vendu aux États-Unis dans l’année qui suivrait la fin du projet, alors qu’il faudra compter une année de plus au Canada pour répondre aux exigences d’enregistrement de l’Agence canadienne d’inspection des aliments. Les avantages économiques découlant d’un meilleur rendement des cultures de soya peuvent se matérialiser dans les trois ans après la fin du projet. Les agriculteurs auront de meilleurs profits, tout en diminuant l’utilisation d’engrais azoté de synthèse, ce qui contribuera à rendre leurs activités agricoles plus durables sur le double plan environnemental et économique.