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Résultat
Statut
Concurrence
Centre(s) de génomique
GE3LS
Chef(s) de projet
- Paul Hebert,
- University of Guelph
Lancement du projet d'exercice financier
Description du projet
Pour le Global Risks Report 2020 du Forum économique mondial, la perte de biodiversité figure parmi les cinq principales menaces auxquelles l’humanité est confrontée. Pour endiguer ce fléau, il faut comprendre comment les espèces interagissent et réagissent aux changements de leur environnement. Ce travail s’avère impossible à réaliser avec les méthodes morphologiques traditionnelles. Le codage à barres de l’ADN, apparu il y a 15 ans, représente un moyen rapide et précis de distinguer les espèces selon la caractérisation de la séquence de courts segments d’ADN. Le Consortium international du code-barres de la vie, dirigé par le Centre de génomique de la biodiversité de Guelph, regroupe des organismes de recherche de 40 pays qui partagent l’objectif de répertorier toutes les espèces et d’établir un système mondial de biosurveillance avant le milieu du siècle.
Son programme de recherche actuel, BIOSCAN, exploite de nouvelles technologies pour rendre le codage à barres de l’ADN plus rapide et moins coûteux, des avancées qui élargiront son application. Il est important de noter que les technologies normalement utilisées pour séquencer des génomes entiers peuvent être employées pour recueillir les codes-barres ADN de milliers de spécimens à la fois. Le rôle crucial joué par BIOSCAN-Canada à l’échelle mondiale permettra d’accroître la rentabilité des systèmes d’identification par l’ADN tout en fournissant de nouvelles données sur la biodiversité qui intéressent directement les Canadiens. Par exemple, de nouvelles espèces seront découvertes dans des régions sous-explorées telles que l’Arctique et les fonds marins au large de la Colombie-Britannique. Le codage à barres de l’ADN sera également utilisé pour mettre en lumière les interactions entre les espèces, comme les fleurs butinées par les abeilles, et pour suivre l’évolution de la répartition des espèces en réponse aux changements environnementaux à des échelles jusqu’alors impossibles. Grâce à l’engagement communautaire, BIOSCAN-Canada intégrera les modes de connaissance autochtones dans une méthode de comptabilisation du « capital naturel » qui va au-delà des mesures économiques conventionnelles comme le PIB.
La combinaison des données sur la biodiversité fondées sur la génomique avec ce système de comptabilité permettra de réaliser des évaluations d’impact environnemental et d’élaborer des politiques efficaces et opportunes pour les secteurs forestier, minier et agricole, ainsi que pour la planification de la conservation. Grâce à cette action, BIOSCAN-Canada ralentira la perte de biodiversité, améliorera les relations avec les autochtones par la consultation, augmentera la durabilité de nos secteurs agricole et forestier, et renforcera le leadership du Canada dans les efforts de conservation mondiaux.