Accélérer le développement des huîtres résistantes à la MSX dans l’Est du Canada

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Résultat

Statut

Active

Concurrence

Investissement d’Innovation et commercialisation en biotechnologie du Canada

Centre(s) de génomique

Chef(s) de projet

Lancement du projet d'exercice financier

2025-2026

Description du projet

Développement d’huîtres résistantes à la maladie en réponse à une menace imminente à l’industrie de l’Est du Canada

Un parasite pathogène mortel menace les huîtres de l’Atlantique. Un programme d’amélioration génétique basée sur la génomique développera des huîtres résistantes à la maladie de la sphère X multinucléée, afin de protéger les emplois côtiers, la sécurité alimentaire et une industrie de plusieurs millions de dollars.

Les huîtres d’élevage et les huîtres sauvages sont un important moteur des économies de l’Est du Canada et un emblème puissant pour le tourisme dans la région. Néanmoins, cette richesse naturelle est menacée par un agent pathogène pour lequel il n’existe aucun traitement, qui se propage dans la région et qui devrait entraîner un taux de mortalité de 95 % au cours des deux à trois prochaines années.

La maladie de la sphère X multinucléée, ou maladie MSX, concerne les huîtres creuses américaines et du Pacifique. Elle est causée par le parasite Haplosporidium nelsoni. Détectée pour la première fois au Canada en 2002 au Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse, la maladie MSX a été découverte l’été dernier dans des huîtres de la baie Bedeque, à l’Île-du-Prince-Édouard, et s’est propagée dans toute cette province. L’Agence canadienne d’inspection des aliments a maintenant déclaré que la totalité de l’Île-du-Prince-Édouard est une zone infectée par la maladie MSX, et les experts s’attendent à un effondrement imminent de toute l’industrie ostréicole dans l’Est du Canada si les ostréiculteurs ne sont pas en mesure de maintenir une production viable.

Depuis 2019, Génome Canada (par l’entremise de Genome Atlantic et de Génome Québec) a financé une collaboration entre les chercheurs de l’Université Laval et L’Étang Ruisseau Bar ltée (ERB)/Huîtres Mallet, à Shippagan, au Nouveau-Brunswick — la plus grande écloserie conchylicole et le plus gros fournisseur de naissains d’huîtres dans la région — pour utiliser la génomique afin d’améliorer le développement, la qualité et la résistance aux maladies des huîtres d’élevage. En mai 2025, Génome Canada a annoncé un nouveau projet de surveillance de l’ADN environnemental (ADNe), qui donnera lieu au développement d’un outil pour aider à prédire l’incidence potentielle des parasites responsables des maladies MSX et Dermo et pour donner l’alerte rapidement en cas de propagation, ce qui permettra de prendre des mesures d’atténuation plus efficaces.

Une intervention rapide face à cette menace repose sur le programme d’amélioration génétique d’ERB, qui pourrait permettre l’élevage sélectif pour assurer la résistance à la maladie MSX. Avec l’investissement supplémentaire de Génome Canada, ERB et les scientifiques à Université Laval, sous la direction de Jean-Sébastien Moore, identifieront la variation génétique associée à la résistance à la maladie MSX et utiliseront la sélection génomique pour développer et commercialiser rapidement les premières huîtres résistantes à la maladie de la sphère X multinucléée au Canada. L’objectif est de devancer la propagation de la maladie.

Les chercheurs identifieront la variation génétique associée à la résistance au sein de la population en sélection d’ERB au moyen d’une étude d’association pangénomique. De telles études analysent la diversité génétique d’un grand nombre d’individus pour déterminer les régions génomiques qui présentent une covariation de traits particuliers, comme la résistance aux maladies. Comme ces approches du génome entier sont longues et coûteuses, un important objectif du projet est d’utiliser ces données génomiques pour mettre au point un nouveau panel à faible densité de polymorphisme mononucléotidique (SNP) associé à la résistance à la maladie MSX. Associé aux panels de SNP développés antérieurement et ciblant des traits liés à la production, ce nouveau panel fournira un outil complémentaire pour la sélection simultanée en vue d’améliorer le rendement et la résistance.

La disponibilité des huîtres résistantes à la maladie de la sphère X multinucléée comportera des avantages considérables pour ERB et l’aidera à protéger ses activités. L’industrie au complet dans les provinces de l’Est du Canada (Québec, Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard, Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador) bénéficiera également de l’accès à des naissains résistants pour maintenir la production dans un contexte de forte incidence de la maladie. L’emplacement d’ERB dans le nord du Nouveau-Brunswick est un facteur important, puisque son écloserie sera probablement une des dernières zones touchées par la maladie MSX et pourra continuer d’alimenter la région en naissains d’huîtres.

Étant donné que la résistance à la maladie MSX sera directement intégrée à un produit commercial existant jouissant de ventes robustes et d’une clientèle fidélisée, le parcours vers la commercialisation et la mise en œuvre est direct et simple. Cet investissement est une occasion d’atténuer les effets généralisés, tout en favorisant l’innovation canadienne.

crédit photo: Truefaux Films, at L’Etang Ruisseau Bar/ Mallet Oysters
Dr. Martin Mallet
crédit photo: Truefaux Films, at L’Etang Ruisseau Bar/ Mallet Oysters
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